Baptiste Charden Compagne – En 1984, les chemins de Gabrielle et Eric se croisent. En décembre de l’année dernière, la chanteuse nous a dit : “C’est mon bombardement contre la maladie.” Néanmoins, le cancer était à son apogée la nuit du 29 avril.

Eric est décédé dimanche à l’hôpital Saint-Louis de Paris, sept jours après la sortie du “Vivement dimanche” dont il avait été si fier. Découvrez le récit complet de Gabrielle sur ce qui s’est passé.

La belle Gabrielle Charden. Une normalisation de son état s’est produite lors des deux premières cures de ce traitement, qui n’est pas encore disponible en France. Il se sentait bien et était plein d’idées. C’était bon signe qu’il avait repris du poids et de l’appétit, qu’il avait réappris à profiter des plaisirs de la vie et qu’il accompagnait désormais Nolwenn à l’école tous les jours.

Il était plongé dans une histoire inspirante qui lui a permis d’oublier son épuisement pendant un moment. Les clips vidéo de l’album ont été enregistrés avec Stone; son livre « De l’encre sur les doigts » est terminé ; il a reçu la Légion d’honneur; et le 22 avril, il diffuse le “vivement dimanche” auquel il consacre tant de son temps et de son énergie.

À partir d’avril, les livres ont commencé à se dégrader. Eric était à nouveau épuisé mais il n’a pas paniqué en voyant les résultats. Il s’est dit que s’il ne faisait qu’ajuster le protocole une fois de plus, comme c’était si souvent le cas, il partirait du bon pied. Il a continué à se promouvoir avec un enthousiasme sans bornes, et j’ai fait de mon mieux pour ne pas freiner son moral en le décourageant avec des résultats de recherche à domicile plus négatifs.

Eric était épuisé et maîtrisé, mais nous étions tous blottis ensemble pour plus de confort. La veille au soir, lui et son fils Maxime étaient allés faire du shopping pour une tenue appropriée pour la cérémonie à venir. Jusqu’à la fin, il a conservé son attitude charmante. Il était probablement épuisé par le voyage, mais tous les trois étaient ravis d’avoir ce temps ensemble.

Cela s’est répété, les 17 et 18 avril, pour ne pas trop stresser Eric, qui se sentait déjà épuisé par le train-train quotidien. Il était assez attaché à son “Vivement Dimanche” ! Il l’attendait depuis six mois. En raison de son état, l’émission n’a pas été annulée, mais ses médecins ont décidé qu’il devrait être autorisé à passer à la télévision car cela n’arrangerait pas les choses à long terme.

Nous ne sommes pas d’accord ! Enfin, Eric n’avait jamais été aussi heureux qu’il l’était ce jour-là. Tous ses enfants, pour la première fois, ont accepté de s’asseoir sur le canapé devant la télé. Il en était assez triste. Il a maintenu son emprise tout au long de l’émission.

Ce n’est qu’au dernier générique qu’il s’est levé du canapé, a attrapé une poignée de médicaments contre le rhume et s’est rapidement évanoui. Nous avons essayé de le faire transporter à l’hôpital, mais il a refusé. Au lieu de déménager, il a décidé d’emménager avec nous.

Il se sentait assez faible et continuait à se reposer. La fièvre montait et descendait constamment, mais mon partenaire et moi ne voulions pas réagir de manière excessive pour le bien de nos enfants. Il y était déjà allé et avait réussi à s’échapper à chaque fois. Nous étions convaincus qu’il se libérerait à nouveau.

Le 24 avril, je suis allé pour une transfusion avant le travail. Nous avons été informés que, compte tenu de sa fragilité, il serait préférable qu’il reste sous surveillance afin que des contrôles réguliers des progrès puissent être effectués. Eric, bien qu’épuisé, a continué à se battre.

Baptiste Charden Compagne

Il pensait aux vacances d’été que lui et Nolwenn allaient prendre ensemble et s’amusait à trouver des idées d’endroits où aller. Jusqu’au bout, même s’il ne pouvait plus se déplacer tout seul, il a quand même réussi à nous divertir et à nous taquiner.

Depuis son hospitalisation, je ne l’ai pas quitté, pas même pour les repas de peur qu’il ait besoin de moi à toute heure. Il souriait et disait aux infirmières qui se pressaient contre sa porte : « Non, non, c’est ma femme qui s’occupe de moi », chaque fois qu’elles venaient le voir. Quand pourrais-je rentrer chez moi ? il passait son temps à demander aux médecins. Nous avions prévu d’avoir une hospitalisation à domicile le 27 avril, vendredi.

Baptiste et Maxime, ses fils, se sont occupés de tout en relookant le séjour avec un lit médicalisé et une nouvelle couche de peinture. Les deux animaux de compagnie d’Eric, un chien et un chat, et une vue sur son jardin figuraient en haut de sa liste de souhaits.

Nous ne voulions pas le laisser à l’hôpital pendant des mois, mais nous n’avions aucune raison de croire que sa mort était imminente. Mais ce que nous ne savions pas à l’époque, c’est que le cancer s’était propagé rapidement et ne répondait plus au traitement.

L’hôpital m’a demandé d’informer tous les enfants; Je savais que la fin était proche. Le groupe a alors décidé de dîner avec lui dans sa chambre, où tout le monde pouvait partager son sourire contagieux et son ventre chaud.

Les “fils adoptifs” d’Eric, Baptiste, Maxime et Frankie, étaient arrivés avec leurs proches après avoir acheté le repas à un traiteur vietnamien. Eric, avec sa charmante manière, a demandé aux infirmières : « Habillez-nous une table pour six ! Il a perdu le privilège de consommer de la nourriture ou de boire lui-même.

Je pense qu’il a finalement réalisé qu’il partait à ce stade parce qu’il a fait une tirade sur la façon dont il aurait bu une caisse de sa marque de jus de fruits préférée, Pango, s’il avait su que c’était sa dernière. Nous nous sommes tous mobilisés pour faire de ce repas un puissant cocktail de bonheur et d’émotion. Il est 3 heures du matin, et nous sommes toujours là avec lui.

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